L’activité humaine marquée par un trafic routier intensif est à l’origine d’une pollution sonore de plus en plus prononcée, notamment dans nos grandes agglomérations. Aujourd’hui plus que jamais, les conséquences néfastes de ces nuisances sonores sur la santé humaine, mais aussi sur l’environnement sont nettement palpables. Dans ce contexte, il est nécessaire pour le bien-être de tous de trouver des solutions intelligentes et pratiques dédiées au déplacement quotidien des personnes. Pour avoir plus de poids, la formulation de ces solutions doit inclure l’action des politiques et s’inscrire dans une logique durable de préservation de l’environnement. Quelles sont les conséquences de la pollution automobile sonore sur le bien-être humain? Quelles sont les solutions innovantes dont nous disposons ? Les réponses dans cet article.
Pollution sonore des voitures : les effets sur le bien-être de l’homme
Le trafic routier est la principale source de pollution sonore dans les grandes villes. Les effets d’une exposition aux nuisances acoustiques de la circulation routière diffèrent selon la tolérance de chaque être humain au bruit. En effet, chaque individu possède une sensibilité unique aux sons selon ses caractéristiques physiques et génétiques. Les conséquences néfastes sur la santé humaine sont généralement enregistrées à la suite d’une exposition continuelle à des sons de 70 décibels (dB).
L’effet le plus évident est relatif à la destruction progressive des cellules auditives de la personne. En effet, chez les personnes vivant dans les milieux où la circulation routière est intense, les investigations montrent qu’une grande partie des individus présente des risques élevés de perte de l’audition à moyen et long terme. Cette perte d’audition peut se manifester sous forme de surdité légère ou, dans les cas extrêmes, de surdité profonde irréversible.
Une étude récemment réalisée par les chercheurs d’Oxford s’est intéressée à la relation entre la pollution sonore et la recrudescence des cas de patients atteints de troubles cardiovasculaires dans la ville de Londres. D’après les résultats qui ont été présentés dans le European Health Journal, on a pu constater qu’une exposition continue aux nuisances sonores des véhicules contribuait significativement à l’augmentation des risques d’hypertension et d’AVC. Toutefois, cet effet n’est visible dans la plupart des cas que sur le long terme.
L’hyperacousie (dysfonctionnement de l’audition caractérisée par une hypersensibilité de l’ouïe), les troubles du sommeil et l’irritabilité psychologique sont également des problèmes majeurs rencontrés. Dans le monde du travail, la pollution sonore influe négativement de manière indirecte sur la productivité des actifs. En effet, les travailleurs exposés à des nuisances sonores répétées sont plus sujets au stress, aux troubles cognitifs et dans des cas relativement rares à une dépression nerveuse. Ces éléments affectent l’efficacité des employés dans l’accomplissement de leurs tâches, ce qui peut entraîner à terme l’obtention de mauvais résultats pour une entreprise.
Sur un autre plan, il convient de noter que la pollution sonore a tendance à dévaluer les prix de location ou de vente des biens immobiliers. Les acquéreurs préfèrent dans leur grande majorité une habitation loin des bruits nuisibles pour augmenter leur confort. Ils sont donc prêts à payer plus cher pour avoir un logement jouxtant une rue calme.
Pollution sonore automobile : quelques solutions pour limiter le phénomène
L’implication effective de toutes les parties prenantes est nécessaire pour la formulation et la réalisation d’actions de lutte efficaces. Développement de solutions technologiques innovantes, changement des comportements de consommation et amélioration des politiques en matière de planification urbaine sont autant d’éléments à concrétiser.
La voiture hybride rechargeable, une arme de choix pour la lutte contre la pollution sonore dans nos villes
Il n’y a plus de doute sur le fait que les voitures hybrides (particulièrement celles qui sont rechargeables) constituent l’avenir du transport routier. Aujourd’hui, la plupart des marques automobiles investissent d’importants moyens en recherche et développement spécifiquement pour cette catégorie de véhicule. L’hybride rechargeable est issu de la combinaison de la voiture électrique et de la voiture hybride simple. Très polyvalente, elle se distingue de l’hybride classique par une prise de recharge présente sur la voiture. Cette dernière permet de recharger la batterie grâce à une source d’électricité extérieure.
La signature sonore des véhicules électriques et hybrides devient par ailleurs une préoccupation majeure de conception pour les marques automobiles qui veulent offrir à leurs consommateurs des produits sécuritaires et efficaces. Pour lutter à votre niveau contre la pollution acoustique et aérienne, n’hésitez pas à opter pour un SUV hybride rechargeable afin d’effectuer tous vos déplacements. Vous pouvez facilement retrouver ce type de modèle auprès d’une marque automobile spécialisée.
Pour chaque type de voiture, les bruits entendus sont la somme du bruit de roulement (sons inhérents au contact des pneumatiques avec la chaussée) et du bruit de la motorisation. Au niveau des véhicules traditionnels, le moteur actionne une turbine brassant de l’air à très grande vitesse. Les moteurs thermiques produisent ainsi un son caractéristique que l’on reconnaît aisément au démarrage. Dans un moteur électrique, c’est l’énergie électrique disponible dans le système qui fournit la force de traction nécessaire pour faire tourner les roues. Ce processus produit aussi des sons, mais leur puissance est trop faible pour être perceptible par l’ouïe humaine. Ainsi, pour des vitesses inférieures à 50km/h (limite moyenne en agglomération), les voitures hybrides rechargeables en mode tout électrique restent silencieuses : le bruit de la motorisation est faible et les pneus ne font presque pas de bruit au contact de la chaussée. Ces voitures sont si silencieuses en circulation à vitesse basse que les autorités routières sont forcées d’encadrer leur conduite avec un dispositif AVAS. Le système « Acoustic Vehicle Alert System » génère artificiellement des bruits afin de prévenir piétons et cyclistes peu attentionnés qu’une voiture est en approche. L’alerte sonore à émettre est de 56 décibels minimum pour une vitesse inférieure à 20 km/h. Au-delà de cette référence, les constructeurs doivent veiller à ce que les modèles hybrides rechargeables proposés ne dépassent pas 65 décibels en matière d’émission de bruits.
Les hybrides rechargeables sont évidemment de vrais moyens de transport au service de l’écologie. Quand elles fonctionnent grâce au moteur électrique, elles n’émettent pas de CO2. Même si le bilan carbone de ces voitures n’est pas totalement neutre, il est de loin inférieur à celui des voitures traditionnelles fonctionnant uniquement au diesel ou à l’essence. Par ailleurs, elles permettent une réduction significative de la consommation globale de carburant fossile.
Les différentes déclinaisons qui sont proposées aujourd’hui rivalisent chacune d’ingéniosité et d’intelligence. Elles offrent chacune les meilleures performances en fonction des besoins et des envies du conducteur. Ces hybrides rechargeables embarquent ce qui se fait de mieux en matière de technologie intuitive pour une navigation de pointe. Les dernières fonctionnalités introduites permettent notamment de connecter rapidement vos appareils domestiques intelligents compatibles pour un confort de conduite renforcé.
Le vélo, un autre moyen de transport à plus valoriser
En milieu urbain, le vélo se présente comme une excellente alternative pour réduire considérablement le trafic routier. Qu’il soit électrique ou pas, le vélo est idéal pour effectuer des trajets courts en ville sans émettre de particules fines. D’ailleurs, si une grande partie des citadins adoptaient la bicyclette comme moyen de locomotion principal, les embouteillages fréquents de véhicule seraient nettement réduits. On pourrait ainsi diminuer considérablement l’empreinte carbone globale, car les manœuvres des voitures essence ou diesel en situation d’embouteillage entraînent le rejet d’une énorme quantité de CO2 dans l’atmosphère. Bien évidemment, aucun bruit n’est inhérent à la conduite d’un vélo. Enfin, vous ferez du bien à votre organisme en faisant du sport par la même occasion.
Les installations à multiplier dans les villes à fort taux de pollution sonore
Aujourd’hui, les grandes villes doivent définir une politique claire de lutte contre la pollution sonore qui doit tenir compte des réalités constatées dans les zones concernées. Dans cette optique, l’installation de murs antibruit végétalisés, de merlons de terre ou encore d’écrans acoustiques à certains endroits sera très utile pour limiter la propagation des bruits. Les études de faisabilité associées doivent être confiées à des spécialistes confirmés en aménagement de paysage urbain pour que les installations allient esthétisme et efficacité.
Des dispositifs tels que les ralentisseurs de vitesse, les dévoiements latéraux et les délimitations de zone à statut spécifique doivent être utilisés pour réduire la mobilité et la vitesse de circulation des véhicules. Par ailleurs, le revêtement des voiries urbaines doit également faire l’objet d’un choix judicieux selon les capacités d’absorption acoustique du matériau à utiliser. Par exemple, on pourra préférer l’asphalte antibruit au simple asphalte autrefois utilisé. Les autorités doivent aussi inciter les conducteurs à équiper leur voiture de pneus silencieux. En ce qui concerne les logements et locaux professionnels, les spécialistes en BTP doivent optimiser l’isolation phonique de chacune de leurs constructions. De même, l’implantation des bâtiments les uns par rapport aux autres doit être harmonisée pour réduire les effets nuisibles des bruits de la circulation. Par exemple, en reliant plusieurs bâtiments mitoyens par des murs de clôture, on peut créer un obstacle performant au bruit.
Enfin, les régions peuvent envisager la mise en place d’espaces tampons ou « zones calmes ». Toute personne pourrait s’y rendre pour échapper au bruit incessant des véhicules qui passent sur le bitume à longueur de journée. Cette zone est généralement une réserve naturelle, un parc ou toute autre sorte d’espace vert spécialement aménagée dans cette optique.
L’économie circulaire comme modèle de base pour une réduction significative de la pollution sonore
Le problème des nuisances sonores en cache un autre plus grand qui est celui de la gestion efficace des ressources dont nous disposons. L’économie circulaire est un modèle auquel consommateurs et producteurs du secteur automobile doivent urgemment se rallier pour une gestion durable du capital naturel. Les autorités politiques sont également concernées. L’économie circulaire se base sur sept piliers importants : l’économie de fonctionnalité, l’économie industrielle et territoriale, le rôle des organismes d’intermédiation, l’approvisionnement durable, la consommation responsable, l’allongement de la durée d’usage, ainsi que la valorisation et le recyclage des produits. Ces piliers sont interdépendants, formant une boucle qui doit permettre de maximiser le bien-être des individus à chaque étape du cycle de vie d’un produit. Cela doit évidemment se faire en utilisant optimalement les ressources et en minimisant l’impact sur l’environnement au niveau de la production, de l’échange et de la consommation des biens et services. Il apparait clair que le modèle devient inefficace lorsque la coopération multiacteurs et le respect des engagements réciproques pris par les parties prenantes sont absents.
Les consommateurs
Dans le cadre spécifique de la lutte contre la pollution sonore des véhicules, la consommation responsable joue un rôle prépondérant. Il s’agit pour l’acheteur de ne pas considérer les seuls critères économiques, mais de prendre en compte les critères d’impact environnemental pour choisir son véhicule. En tant que consommateur, vous êtes le seul à décider du produit à acheter pour satisfaire un besoin ou une envie précise. Personne ne peut vous forcer par exemple à acquérir une voiture hybride rechargeable ou un vélo électrique qui sont pourtant des choix écologiques et silencieux. Cependant, pour le bien-être de tous, il est préférable d’opter en priorité pour ces solutions durables en matière de moyens de locomotion : vous serez alors considéré comme un consommateur responsable. L’acheteur doit en effet aujourd’hui avoir certaines motivations d’ordre éthique le conduisant à prioriser le bien-être de ses semblables et celui de l’environnement à chaque étape du cycle de vie du véhicule acheté.
Les entreprises automobiles
Elles doivent continuellement améliorer la qualité et les fonctionnalités des voitures écologiques mises en vente. Cela permettra de pousser un grand nombre de consommateurs à se détourner des modèles fonctionnant uniquement à l’essence ou au diesel. Si les conditions le permettent, certains éléments de la mécanique automobile des voitures électriques doivent être recyclés et valorisés. D’ailleurs, plusieurs constructeurs s’engagent aujourd’hui à donner une seconde vie aux batteries électriques vidées de leur énergie résiduelle. Il s’agit d’une bonne nouvelle, car les besoins en batterie lithium-ion pour voitures vont exploser d’ici 2030. Les innovations technologiques se multiplient également pour proposer des batteries plus performantes et plus propres en vue de faciliter la transition écologique. Notons que sur les voitures traditionnelles, les recherches doivent être intensifiées pour développer des dispositifs visant à supprimer le maximum de bruit possible au niveau des moteurs thermiques.
Les autorités gouvernementales ou régionales
Elles doivent coordonner la transition vers l’économie circulaire. À titre d’exemple, elles peuvent soutenir les investissements des marques automobiles pour la production de véhicules durables limitant au maximum l’émission de bruits. D’un autre côté, elles doivent inciter les consommateurs à adopter une démarche plus écoresponsable dans leur choix. Ces derniers pourront à cet effet bénéficier d’avantages de toutes sortes : réduction de taxes, subventions, meilleur stationnement…
La pollution sonore est un véritable problème de société nécessitant le déploiement d’actions coordonnées de la part de chaque acteur économique. En réalité, une prise de conscience collective et l’adoption de comportements plus écoresponsables sont indispensables pour venir à bout de ce problème de pollution acoustique.
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