L’électrification automobile face à la pénurie de matières premières, une situation à clarifier

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C’est un fait, les voitures sont de plus en plus électrifiées, de nouveaux modèles arrivent sur le marché et les publicités automobiles s’orientent vers les mobilités douces. Une situation porteuse d’espoir pour notre environnement mais qui pose problème majoritairement pour ce qui est du manque de matières premières rencontré actuellement pour la production de batteries.

L’intensification de l’électrification des parcs automobiles français

Les véhicules électriques sont de plus en plus présents en France. Particuliers comme entreprises s’arrachent ces nouveaux modèles.

D’ailleurs, les flottes d’entreprise sont de plus en plus électrifiées. Europcar, l’expert de la location voiture à Poitiers, propose plus de 6 500 véhicules en parc, remarque que les demandes sont de plus en plus orientées vers les véhicules électriques et hybrides rechargeables.

Pour le gestionnaire de flottes automobiles Arval, les commandes de véhicules tout électrique ont été multipliées par 3 en 2021 par rapport à 2020.

Cette progression fulgurante s’explique pour plusieurs raisons. L’une d’elles concerne l’avantage fiscal perçu par les entreprises pour l’achat, le leasing ou la location d’un véhicule de société. D’ici 2026, cet avantage va disparaître pour les voitures de société roulant aux combustibles fossiles. A l’inverse, les véhicules zéro émission loués, en leasing ou achetés profiteront encore longtemps de cet avantage.

Comme nous pouvons l’imaginer, la progression de l’électrique laisse moins de place pour les autres énergies. C’est ainsi que le diesel est passé de 56% de parts de marché en volume en 2020 à 42% en 2021. Aux vues des commandes de la fin d’année 2021, l’année 2022 devrait suivre la tendance.

L’une des autres explications est celle de l’instauration de la LOM (loi d’orientation des mobilités). Depuis le 1er janvier 2022, la LOM demande aux loueurs automobiles de renouveler 10% de leurs flottes par des véhicules à faibles émissions. Un premier palier enclenché par les pouvoirs publics qui souhaitent donner un coup de boost à l’électrique. Et ce n’est qu’un début puisque le palier suivant sera de 20% en 2024, puis 35% en 2027 et 50% en 2030. Toutefois, la loi Climat et résilience va plus loin en plaçant la barre à 70% de véhicules électrifiés dans les flottes d’ici 2030.

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De nouveaux modèles de véhicules électriques viendront compléter le paysage automobile en 2022

Encore une fois en 2022 de nouveaux véhicules électriques vont faire leur apparition. Une vingtaine de modèles sont d’ailleurs attendus en 2022, voici quelques exemples de futurs modèles électriques.

La marque chinoise Aiways, arrivée en France au printemps 2021, a pour objectif de lancer de nouveaux modèles tous les ans. En 2022, le constructeur sortira l’U6, un SUV coupé.

Le constructeur Audi sortira également un nouveau modèle en 2022. De même, BMW sortira l’i3 au second semestre 2022 et le iX1 en fin d’année.

Tous les autres consctructeurs s’y mettent également. Citroën avec leurs futurs e-Berlingo et e-C4, Ford avec le e-Transit, Hyundai avec le Ioniq 6, etc.

Pour encourager l’usage de transports collectifs et de mobilité douce, les publicités automobiles changent

Dans la même lignée, les publicités automobiles doivent dorénavant promouvoir des moyens de transport plus vert comme le vélo ou la marche.

Une obligation légale en vigueur depuis mars 2022 pour toutes les publicités de véhicules terrestres à moteur.

Les annonceurs doivent donc ajouter un message de prévention dans le but de préserver la santé publique en promouvant les modes de déplacement où la force motrice humaine est nécessaire (vélo, vélo à assistance électrique, marche).

Le gouvernement préconise 3 messages possibles prévus par l’article D.328-3 :

  • “Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo”
  • “Pensez à covoiturer”
  • “Au quotidien, prenez les transports en commun”

En sus, sur les supports vidéo ou imprimé, les publicitaires devront insérer le message #SeDéplacerMoinsPolluer. Pour les réclames papier, ce message devra occuper au moins 7% de la surface publicitaire ou de la page.

En parallèle, les annonceurs doivent aussi faire figurer la classe d’émission de CO2 du véhicule présenté.

Les manquements sont durement pénalisés d’une amende de 50 000 euros pour chacune des diffusions.

La pénurie de matières premières, une situation qui risque de ralentir la frénésie de l’électrique

L’électrification du secteur s’intensifie ce qui est une bonne nouvelle pour l’environnement mais cette belle perspective risque pourtant d’être ralentie par les pénuries de matières premières.

Suite à la crise sanitaire, les approvisionnements de matières premières telles que le nickel, le cobalt, le lithium, le cuivre, etc. nécessaires à la fabrication des batteries Lithium-ion sont en pénurie et sont pourtant indispensables à la fabrication de batteries pour les véhicules électriques.

L’autre frein au développement de l’électrique en France reste aussi celui de l’insuffisance du nombre de bornes de recharge rapides disponibles.

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Des enjeux cruciaux à résoudre pour permettre au secteur de s’épanouir pleinement.